Les marins-pompiers de Marseille ont une solution pour repérer au plus tôt les clusters de Covid-19. Grâce à l’analyse des eaux usées, ils peuvent détecter le virus six jours avant les premiers symptômes et anticiper les évolutions de l’épidémie à plus grande échelle. Les marins-pompiers de Marseille ont notamment traqué le virus dans les eaux usées en Moselle face à la flambée des variants brésilien et sud-africain.
L’action contre la Covid : une lutte sans merci contre l’absurdie menée par les forces vives de la nation
Depuis le départ de cette pandémie, il y a un an, un savant mélange de membres du Gouvernement, de fonctionnaires en principe en charge de la santé et de scientifiques conformistes ont tenté de combattre le fléau en plaquant des certitudes sur des réalités évolutives et mal connues en ignorant initiatives, expérimentations et industriels. Ignorant aussi le fonctionnement de la population, la chasse au virus a tourné au fiasco, que ce soit au sujet des masques, des visières, des tests, du traçage, de l’isolement, des contrôles dans les aéroports… et plus récemment de la mise à disposition des vaccins et de la vaccination elle-même. La logistique n’est définitivement pas le point fort du complexe gouvernemtalo-administratif actuel pas plus que la connaissance des milieux scientifiques, techniques et industriels.
Un an déjà et on connait désormais beaucoup plus de choses sur le virus, ses « variants » et la manière de le combattre, mais on reste encore dans les hautes sphères dans une optique de soupçon sur les approches novatrices, comme on l’a vu avec le vaccin ARN messager et les semaines passées à accepter les nouveaux arrivants à partir d’examens complémentaires nationaux ou européens alors que le corps médical américain ou britannique avait déjà statué. Bien que le péril soit là et que la population cherche à maintenir un espoir on persiste dans les mécanismes procéduriers à outrance dont le seul but est de dégager la responsabilité… des responsables qui ont désiré le devenir !
Avec le Docteur Jérôme Marty nous avons récemment signé un entretien à deux sur la nécessité de trouver des moyens simples d’aérer les endroits à forte concentration humaine de façon à restreindre les risques de contamination. L’ouverture des écoles, des cantines scolaires, demain celle des lieux culturels, des restaurants, exige que l’on trouve des dispositifs d’alertes. Ils existent, il faut les expérimenter, en assurer la diffusion, et utiliser tous les moyens de simulation pour éviter que l’apport d’air extérieur ou de recyclage n’entraine un sur-risque de transmission. Des techniciens et des industriels se sont mobilisés et il est possible aujourd’hui de progresser, la plupart des édiles locaux y sont préparés, il suffit d’éviter les ordres et les contre ordres et les stupidités bureaucratiques puis punitives. Il est clair que si dans les pièces à grande densité humaine, on suggère une aération périodique avec de l’air extérieur, cela veut dire que vivre à l’extérieur est préférable à l’enfermement même familial. On se souvient des combats menés le printemps dernier contre les promeneurs dans les bois, forets et plages ! On pensait ce sujet réglé ! Eh bien non, il resurgit aujourd’hui à Nice et Dunkerque et pour faire bon poids sur le littoral maritime des deux départements, Alpes Maritimes et Pas de Calais. Cependant les risques de contamination sont bien moindres là, à l’air libre et venté, que dans les appartements bondés après le couvre-feu de 18h au cours de repas interminables où l’on tente de se resocialiser souvent entre voisins. Les photos des quais de Seine avec des foules éparses ne sont choquantes que lorsque les personnes oublient les gestes barrières, mais il est plutôt réconfortant de les retrouver dehors plutôt que dans les supermarchés les uns contre les autres essayant d’éviter les amendes de retard.
Mais désormais surtout les marins-pompiers de Marseille qui travaillent nuit et jour depuis une année sur la prévention des contaminations par examen des eaux usées viennent, d’une part de démontrer à Marseille la justesse de leurs études et des actions menées en conséquence dans l’agglomération et d’autre part d’en faire profiter le département de la Moselle et la ville de Dunkerque.
Le bataillon des Marins-Pompiers est chargé, entre autres, d’anticiper le risque collectif (Nucléaire, Radioactivité, Biologique et Chimique, soit NRBC) comme d’autres unités à travers le pays. Au cours de l’année écoulée, en liaison avec la Mairie de Marseille, il a pris l’initiative, avec un groupe spécialisé COMETE de 40 personnes d’analyser les eaux usées de la ville découpée en 37 secteurs avec des prélèvements quotidiens pour y déceler la présence virale et sa concentration. La Covid-19 n’est pas la seule à intéresser, il peut aussi y avoir la grippe devenue « banale « désormais, et il faut donc disposer de réactifs susceptibles de déceler une présence virale quantifiée issue des toilettes des différents secteurs. Les Chimistes de Comete se sont mis en relation avec les biologistes de Marseille, les laboratoires d’analyses, et la société BIOMERIEUX, un des as des biotechnologies et surtout des réactifs. Le français Stéphane Bancel, organisateur de la mise au point du vaccin « Moderna » a été responsable de Biomérieux auprès d’Alain Mérieux pendant 8 ans ! les Marins-Pompiers ont donc été très avisés dans leur choix de coopération. Etant en charge officiellement des populations les plus fragiles, ils ont pris en charge l’examen des 80 EHPADS de la ville et démontré qu’avant l’apparition des premiers symptômes ils avaient 6 jours d’avance avec leurs analyses (période d’incubation) et qu’ils étaient à même avec des techniques rapides et rustiques de déterminer dans un établissement d’où venait la concentration virale ! Les robinets, les éviers, les lunettes de toilettes et les tables à manger sont des surfaces à nettoyer en priorité, les protocoles d’une bonne prévention et les équipements d’un examen surfacique ont donc ainsi été définis. Tout ceci a été étudié et réalisé à l’écart de l’organisation classique puisqu’il s’agit d’une prévention de risques et non de la santé publique. Le Conseil Régional, bluffé par les résultats, a étendu l’examen, hélas seulement hebdomadaire et limité à Nice, Avignon, Gap, Briançon et Toulon tandis que Montpellier demandait aussi aux Marins de les ausculter. Ainsi Comete a-t-il pu avertir les autorités de Nice très tôt que les touristes venus au soleil de Noel par avion avaient fait augmenter de façon exponentielle la concentration des virus et l’alerte a pu être donnée. Mais les solutions retenues ont été, une nouvelle fois celles de « parapluies et bretelles « et non de recherche précise des concentrations par ilot, par immeuble et par foyer et on en est arrivé ainsi à se venger une nouvelle fois sur les promeneurs de la plage, celle de Nice, mais ceux de l’ensemble du Département, et l’on a mis sur les routes des véhicules de migrants d’un type nouveau voulant échapper à la punition.
La Moselle, observant la montée des chiffres a fait appel à l’escouade Comete qui a dépêché douze analystes, quatre véhicules et une quarantaine d’appareils capables de réaliser des prélèvements et de tirer des conclusions en quatre heures. C’est à partir de ce travail et du back-office de vingt personnes restées à Marseille, des coopérations avec les biologistes, qu’ont pu être déterminées les concentrations virales et les actions à entreprendre. Ceci a conduit à faire régresser rapidement les risques et à remettre la Moselle dans des conditions à peu près normales rassurant leurs voisins, en particulier allemands. C’est encore les Marins qui sont partis à Dunkerque dans une situation comparable à celle de Nice et malheureusement les autorités ont pris des mesures du même ordre que dans les Alpes Maritimes.
Comme on l’a vu on revient très rapidement dans les ornières de la bureaucratie de la Santé, celle des couvre-feux, des confinements, des poursuites des délinquants des plages… mais c’est la poursuite de l’absurde, on a démontré comment on pouvait prévenir et guérir et les responsables étrangers se demandent comment tirer parti de l’expérience Marseillaise tandis que les édiles nationaux s’y intéressent aussi. On pourrait imaginer que les Brigades de Sapeurs-Pompiers s’équipent des mêmes matériels que nos marins, qu’ils suivent de séances de formation, et qu’en attendant la brigade soit envoyée à traiter les urgences, qu’elle conseille sur les mesures à prendre… mais cela c’est un rêve ! Nous sommes en Absurdie ! Qui sont ces trublions ? Où sont les scientifiques chevronnés académiciens pour bénir leurs protocoles ? Cela marche, c’est suspect, cela vient de Marseille, encore pire, cela n’a rien à voir avec l’organisation gouvernementale et administrative du système de Santé, alors comment faire ? Pour une fois donnons la priorité à l’efficacité, puisque nous sommes en guerre, l’important c’est de gagner… pas de participer !