Le gouvernement a décidé de rendre obligatoire le télétravail au moins trois jours par semaine, là où c’est possible, à partir du 3 janvier face à la hausse des contaminations liées à la pandémie de Covid-19 et au variant Omicron. Cette mesure est une nouvelle contrainte de plus pour les dirigeants d’entreprises.
La vie de chef d’entreprise et d’industriel n’est pas assez rude, on paie des impôts et des charges sociales au-delà du raisonnable, nous sommes assaillis de toutes parts par une administration en général -sauf exceptions- malveillante, nous avons fait le gros dos en 2020 essayant de poursuivre notre production, nous commençons à entrevoir un peu de ciel bleu en cette fin 2021… et patatras la maîtresse d’école vient nous annoncer que le télétravail est obligatoire sous peine d’amendes.
Nous ne sommes que de mauvais garnements qui méritent des punitions, c’est cela l’image que nos gouvernants ont de nous ?
Vous avez déjà dirigé des entreprises ? Vous avez eu à motiver des hommes et des femmes, les faire travailler ensemble tous les jours pour affronter une concurrence imaginative, vous savez, vous, ce qui est bien pour le développement de toutes les entreprises sans exception ?
J’ignore si notre Gouvernement a eu le sentiment d’avoir concerté cette décision avec des représentants des professions industrielles, mais ce dont je peux vous assurer c’est que l’ensemble des industriels français et tout leur personnel , sont abasourdis à la fois de la décision prise à partir du 3 Janvier, mais encore de son expression, ce n’est plus de l’infantilisation c’est du mépris. Et ceci n’enlève rien aux bonnes décisions antérieures de soutien à l’activité de production, en particulier le PGE.
Nous savons tous que les contraintes vont se multiplier, que la contamination conduit à l’augmentation des « cas contacts », et que la production va en pâtir. Nous allons avoir à jongler avec les présents et les absents tous les matins, nous allons devoir produire pour satisfaire les clients avec des effectifs variables, intermittents, avec l’appel à des intérimaires, nous allons y passer nos jours et nos nuits. Ce mois de Janvier a tout pour être infernal et nous récoltons des menaces, c’est une honte !
Avec le soutien de Sophie de Menthon, présidente d’ETHIC
C’est ce qui se passe quand un peuple a abandonné sa destinée à des politicards hors sol qui n’ont jamais rien créé de leur vie. Dans le meilleur des cas, ils ont milité dans des associations biberonnées au clientélisme et aux fonds publics.
Aucune connaissance scientifique, aucune expérience d’entreprenariat (à quelques rares exceptions) : un problème ? Une loi inapplicable ou une taxe !
Et ne nous dites pas qu’un emploi dans une « banque d’affaires » donne une quelconque connaissance des rouages de l’entreprise.
Excellent article. Le Gouvernement nous ressort la même histoire que l’année dernière (le protocole du 13 novembre 2020 indiquait déjà que le télétravail était la règle). Le Conseil d’Etat (CE 17 Décembre 2020 N° 446797, Plastalliance C/La Ministre du Travail) a remis l’église au milieu du village en jugeant que « le protocole a pour seul objet d’accompagner les employeurs dans leurs obligations d’assurer la sécurité et la santé de leurs salariés » et surtout « n’a pas à se substituer à l’employeur dans l’évaluation des risques et la mise en place des mesures de prévention adéquate dans l’entreprise. »
Dans une autre décision (CE 19 Octobre 2020 N°444809, Plastalliance C/La Ministre du Travail), le Conseil d’Etat avait également jugé que le protocole « constitue un ensemble de recommandations » et non une obligation légale.
Voir à ce sujet notre article de l’année dernière toujours d’actualité: https://www.plastalliance.org/teletravail-le-conseil-d-etat-juge-que-c-est-a-l-employeur-d-evaluer-d-y-recourir-ou-non
Il sera très intéressant de voir sur quel fondement « légal » la fameuse et fumeuse amende administrative en cas d’absence de télétravail sera mise en place, si elle est mise en place.
En tant qu’employeur, il est des obligations spécifiques à l’égard des télétravailleurs: Un « passionnant » chapitre dans le code du travail…
Informer des salariés des restrictions dans l’usage des équipements et outils informatiques mis à leur disposition, ainsi que des éventuelles sanctions auxquelles ils s’exposent…
Fixer avec vos salariés des plages horaires durant lesquelles ils peuvent être contactés…
Organiser d’un entretien annuel avec chacun, notamment sur les conditions d’activité du salarié et sa charge de travail…
Donner la priorité aux télétravailleurs pour occuper ou reprendre un poste sans télétravail qui correspond à leurs qualifications et compétences et leur indiquer la disponibilité de toute poste de cette nature…